Deux voitures de particulier ont été brûlées aux abords du commissariat du Bois-l’Abbé. Photo LP / Fanny Delporte.

La France est en train de payer ses erreurs du passé. Une politique de ghettoïsation des communautés africaines...

La France est en train de payer ses erreurs du passé. Une politique de ghettoïsation des communautés africaines particulièrement maghrébines, initiée depuis les années 60. Si les premiers immigrants arrivés en France ont accepté leur « confinement social » dans des cités-dortoirs construites dans des zones périphériques des villes où la morosité et la grisaille ambiante le disputent à l’exclusion et à la xénophobie leurs fils et petits-fils, à quelques rares exceptions, ne veulent plus de cet état de fait, ne supportent plus d’être le bouc émissaire ou le dindon de la farce de chaque débat politicien ou élection nationale, régionale ou locale. Et ils le font savoir. Souvent par des actes de violence. Dernier en date : une attaque spectaculaire, samedi 11 octobre, par un feu d’artifice contre un commissariat de police de Champigny-sur-Marne ! Deux policiers en pause cigarette devant le commissariat, situé au cœur du quartier sensible du Bois-l'Abbé ont retrouvé sous les tirs de mortier et les jets de projectiles. Le temps de se réfugier à l'intérieur du bâtiment et de fermer le sas, les fonctionnaires ont alors vu arriver une quarantaine de personnes, « déterminées » à «casser du flic» selon l’expression du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.  

S'il n'y a pas eu de blessés, fort heureusement,  plusieurs véhicules de police ont été endommagés ainsi que la porte vitrée de ce poste de police qui avait déjà été le théâtre d'une scène identique à plusieurs reprises en avril dernier, selon Yves Assioma le représentant du syndicat de police Alliance. Huit mortiers de feux d'artifice ont été découverts à proximité. Laurent Jeanne, le maire (SL) de la ville, a condamné « fermement » ses actions. « Nous aurions pu avoir une tragédie, c'est absolument lamentable d'en arriver là, je veux réitérer tout mon soutien aux policiers qui font un travail difficile dans un quartier qui mérite d'être soutenu », à expliquer l'élu. Qui mérite d’être soutenu ? Le quartier difficile ou la police ? That’s the question.

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