Twitter serrait déjà la vis depuis le 4 novembre, en assortissant systématiquement les «contrevérités» de Trump d’une alerte...

Twitter serrait déjà la vis depuis le 4 novembre, en assortissant systématiquement les «contrevérités» de Trump d’une alerte sur des « faits non vérifiés». Voire en supprimant des tweets signés @realDonaldTrump. Depuis mercredi 6 janvier, c’est carrément le bannissement ! Twitter a en effet suspendu définitivement le président Trump de Twitter, sa plateforme de communication préférée. La décision du bannissement définitif a été annoncée vendredi dernier par Twitter Inc. «Après avoir examiné de près les récents Tweets du compte @realDonaldTrump et le contexte qui les entoure, nous avons suspendu définitivement le compte en raison du risque de nouvelles incitations à la violence», a déclaré le réseau social de microblogage. «Dans le contexte des événements horribles de cette semaine [Assaut et saccage des locaux du congrès par des hordes d’émeutiers pro Trump], nous avons clairement fait savoir mercredi que de nouvelles violations des règles de Twitter pourraient entraîner cette même ligne de conduite. » Twitter a suivi deux tweets de Trump postés vendredi après-midi qui allaient devenir ses derniers. Ces tweets ont violé la politique de l'entreprise contre la glorification de la violence, a déclaré Twitter, et « ces deux tweets doivent être lus dans le contexte d'événements plus larges dans le pays et les façons dont les déclarations du président peuvent être mobilisées par différents publics, y compris pour inciter à la violence, ainsi que dans le contexte du modèle de comportement de ce compte ces dernières semaines ». Le premier tweet concernait les partisans de Trump.

« Les 75 millions de grands patriotes américains qui ont voté pour moi, AMERICA FIRST, et Make AMERICA GREAT AGAIN, auront une voix géante dans le futur. Ils ne seront pas méprisés ou traités injustement sous aucune forme que ce soit ». Le second tweet a indiqué que Trump n'avait pas prévu d'assister à l'inauguration de Joe Biden. « A tous ceux qui l'ont demandé, je ne me rendrai pas à la cérémonie d'investiture le 20 janvier ». Twitter a déclaré que le tweet concernant l'investiture pouvait être considéré comme une déclaration supplémentaire que l'élection n'était pas légitime. Il a également dit que le tweet pouvait être interprété comme si Trump disait que l'investiture serait une cible «sûre» pour la violence parce qu'il n'y assisterait pas. L'autre déclaration de M. Trump concernant les patriotes américains suggérait qu'il «prévoit de continuer à soutenir, habiliter et protéger ceux qui croient qu'il a gagné l'élection», selon Twitter. L'interdiction de Twitter vise spécifiquement le compte «@realDonaldTrump», et non Trump personnellement.

Twitter Inc. précise qu’il appliquera sa politique contre les dérogations à l'interdiction pour s'assurer que Trump ne contourne pas la suspension de son compte personnel. «S'il est clair qu'un autre compte est utilisé dans le but de se soustraire à une interdiction, il est également sujet à une suspension», a déclaré Twitter dans une déclaration. « Pour les comptes gouvernementaux, tels que @POTUS et @WhiteHouse, nous ne suspendrons pas ces comptes mais nous prendrons des mesures pour limiter leur utilisation. Toutefois, ces comptes seront transférés à la nouvelle administration en temps voulu et ne seront pas suspendus par Twitter, sauf si cela est absolument nécessaire pour atténuer les dommages réels». La politique de Twitter interdirait également à Trump de demander à une tierce partie d'exploiter un compte Twitter en son nom. Preuve que le président sortant et mauvais perdant est allé trop loin : Facebook, très conciliant jusqu’ici, y compris avec les complotistes, a emboîté le pas à Twitter et fermé la page officielle de Trump pendant vingt-quatre heures. Jeudi 7 janvier, son patron, Mark Zuckerberg, a durci la mesure, au moins jusqu’à l’investiture de Biden le 20 janvier.  « Le contexte actuel est fondamentalement différent, justifie-t-il. Il implique l’utilisation de notre plateforme pour inciter à une insurrection violente contre un gouvernement démocratiquement élu. » Trump passe à la trappe ?

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