La rédaction
19.11.2020 17:42

S’il y a un démocrate que Donald Trump déteste le plus c’est bien Andrew Cuomo le gouverneur de New York...

S’il y a un démocrate que Donald Trump déteste le plus c’est bien Andrew Cuomo le gouverneur de New York. L’inimitié entre les deux hommes remonte aux premiers jours de la pandémie. Dans une de ses sorties remarquées Cuomo avait déclaré que le gouvernement fédéral était « en retard depuis le premier jour de cette crise ».  Trump lui a répondu sur les médias sociaux que qu’il doit « en faire plus ». Et Andrew Cuomo de riposter : « Je dois en faire plus ? Non – VOUS devez faire quelque chose ! Vous êtes censé être le président ». Et comme à son habitude, le président Trump détourne la conversation en demandant au gouverneur de se «tenir à l’écart la politique » et de se recentrer dans sa lutte contre le coronavirus. Vendredi 13 novembre, Donald Trump s’est exprimé face à la presse pour faire un point d’étape dithyrambique sur la recherche d’un vaccin contre le covid-19, et plus généralement sa gestion de l’épidémie (qui a fait près de 250.000 morts aux États-Unis).

« Les cas sont nombreux, mais c’est uniquement parce que nous avons le meilleur programme de dépistage au monde », s’est par exemple enthousiasmé Donald Trump, alors que le pays s’approche des onze millions de cas détectés. Surtout, le président sortant s’est réjoui des progrès de l’entreprise Pfizer concernant un futur vaccin contre le coronavirus. « Des millions de doses seront très bientôt distribuées. Nous sommes tous prêts, nous n’attendons plus que l’approbation finale. Dès que ce sera bon, le vaccin sera disponible pour toute la population», a affirmé Donald Trump, évoquant le mois d’avril comme échéance envisagée, lui qui avait plusieurs fois promis qu’il serait disponible avant la fin de 2020.

Toute la population... sauf l’État de New York ! Sauf que Trump ne parlait en réalité pas de tout le pays comme il l’a immédiatement précisé : « Toute la population à l’exception de quelques endroits tels que l’État de New York où, pour des raisons politiques, le gouverneur a décidé qu’il souhaitait prendre son temps avec le vaccin, qu’il n’a pas entière confiance dans la provenance du vaccin, et surtout pas dans cette présidence et ce gouvernement. » « Je pense que c’est une très mauvaise décision d’un point de vue sanitaire », a poursuivi Donald Trump, fustigeant encore la gestion d’Andrew Cuomo, le gouverneur démocrate de l’État.

« Il devra nous dire quand il est prêt, mais nous ne pouvons pas le donner à un État qui ne le distribuera pas immédiatement à la population. » Évoquant sans davantage de détails des articles de presse qui seraient extrêmement durs à l’égard de la gestion new-yorkaise de l’épidémie, le président Trump, ancien résident de New York avant de déménager en Floride, a conclu : « Bref, nous ne délivrerons ce vaccin à New York que quand nous aurons l’autorisation de le faire, et c’est très douloureux pour moi à accepter. »  « Rien de ce que Donald Trump a dit n’est vrai... Surprise ! », a immédiatement rétorqué Andrew Cuomo au micro de MSNBC. En effet, face à la réponse nationale inefficace et précipitée de l’équipe présidentielle pour contrer la pandémie, l’administration new-yorkaise a fait savoir qu’elle ferait approuver une seconde fois le vaccin avant de commencer sa distribution. Et qu’elle tenterait de venir en priorité en aide aux communautés les plus durement touchées par le virus, ce qui a sensiblement déplu au président. A rappeler que l’État de New York mène une enquête pour fraude fiscale contre Donald Trump et que l’État a très largement voté contre le président sortant lors de la présidentielle.

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