À une semaine de l'élection présidentielle, Donald Trump a organisé à la Maison-Blanche la prestation de serment ...

À une semaine de l'élection présidentielle, Donald Trump a organisé à la Maison-Blanche la prestation de serment de Amy Coney Barrett à la Cour suprême. Cette ultra conservatrice peur lui servir de joker en cas de pépins après le 3 novembre, jour de l’élection présidentielle.

Si la Covid-19 a anéanti les efforts de Donald Trump à redresser l’économie depuis 2017, ce dernier peut au moins se targuer d’avoir réussi à nommer trois juges en quatre ans à la Cour suprême, une réussite indéniable. Et tant pis s'il la doit à l'obstruction des républicains, qui ont pendant neuf mois refusé d'auditionner le candidat de Barack Obama en 2016 au nom de la proximité avec l'élection présidentielle, qui n'ont pas hésité à piétiner cet argument pour accélérer la nomination de Amy Coney Barrett pour succéder à la progressiste Ruth Bader Ginsburg décédée. Lundi soir, quelques heures après le vote au Sénat, il a organisé la cérémonie de prestation de serment de la juge fédérale, qui n'avait avant sa nomination à ce poste par l'administration Trump qu'une expérience de professeure de droit, à la Maison-Blanche. Mais en cas de différends majeurs entre les démocrates et les républicains sur le gagnant surtout si le différentiel des voix est trop ric-rac, elle pourrait trancher en faveur de son bienfaiteur Donald Trump, ce dernier disposant d’une majorité plus que confortable à la cour suprême (6 contre 3). CQFD.

En cas de contestation de l’élection par l’un des deux candidats, la nomination d’Amy Coney Barret peut-elle faire basculer le vote « nomination d’Amy Coney Barrett est-elle un atout dans la réélection de Donald Trump ? ». A cette question posée par  20Minutes.fr à l’historienne et spécialiste des États-Unis, Nicole Bacharan, répond que oui.

« C’est exactement le calcul qu’ont fait Donald Trump et les républicains. Si l’élection est serrée, comme cela s’annonce, ou si la décision finale dépend d’un État – on parle beaucoup de la Pennsylvanie cette année – il y aura des demandes de recomptage, des contestations de la validité des bulletins, des accusations d’intimidation dans les bureaux de vote… Il y a beaucoup d’angles d’attaque.

Certaines questions, plus complexes que d’autres, arriveront devant la cour suprême après avoir épuisé tous les recours judiciaires locaux. Si ce cas arrive, je n’imagine pas une seconde que cette Cour suprême là ne donne pas l’élection à Donald Trump. Je ne vois pas comment il pourrait être mis en minorité. Pour la légitimité de l’élection, c’est une catastrophe. »

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