Les États-Unis contre la trêve humanitaire à Gaza…

Le texte de la résolution, présenté par les Émirats arabes unis et coparrainé par au moins 97 États membres de l'ONU, a reçu le soutien...

Le texte de la résolution, présenté par les Émirats arabes unis et coparrainé par au moins 97 États membres de l'ONU, a reçu le soutien de 13 membres du Conseil de sécurité, avec l'abstention du Royaume-Uni.

Les États-Unis  ont opposé leur veto vendredi * décembre à une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies appelant à un cessez-le-feu humanitaire immédiat dans la guerre génocidaire livrée par l’État terroriste israélien aux populations de Gaza. L’administration Biden a dû estimer que la machine de guerre israélienne dont elle est un gros contributeur n’a pas suffisamment massacré d’innocents! La résolution en question a appelé toutes les parties au conflit à adhérer au droit international, et en particulier à la protection des civils, exigeant un cessez-le-feu humanitaire immédiat, et a appelé le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, à faire un rapport au Conseil sur l'application du cessez-le-feu. Le texte de la résolution, présenté par les Émirats arabes unis et coparrainé par au moins 97 États membres de l'ONU, a reçu le soutien de 13 membres du Conseil de sécurité, avec l'abstention du Royaume-Uni. « Il n'y a plus rien d'autre à faire ou à dire que d'exiger la fin de cette guerre, et l'impératif de sauver autant de vies que possible dès maintenant doit primer sur toute autre considération », a déclaré Mohamed Abushahab, le représentant émirati  à l'ONU. "Les violences perpétrées par le Hamas ne peuvent en aucun cas justifier la punition collective du peuple palestinien", a indiqué auparavant devant le Conseil de sécurité, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. "Ce n'est pas une question d'isolement. C'est une question qui concerne ce que nous pensons qu'il vaut mieux essayer pour mettre fin à ce conflit dès que possible, et aussi pour aider à faciliter l'aide humanitaire entrant à Gaza", a déclaré l'ambassadeur adjoint des Etats-Unis auprès de l'Onu, Robert Wood, avant le vote.

"Nous ne pouvons pas arrêter le conflit d'un claquement de doigt. La situation est très, très difficile", a-t-il ajouté. Les Etats-Unis et leur protégé  israélien  s'opposent à un cessez-le-feu, estimant  que cela profiterait au Hamas. Un argument moralement irrecevable qui  montre au grand jour la complicité américaine dans le génocide en cours à Gaza.  Washington soutient à la place la mise en place de pauses dans les combats afin de protéger les civils et de permettre la libération des otages détenus par le Hamas depuis son acte de résistance du 7 octobre. A plus de 18000 morts dont plus 60% sont des enfants et des femmes, tout est fait effectivement  pour préserver la vie de populations sans défense. Les criminels de guerre et leurs protecteurs s’offrent l’immunité et l’impunité totales. Triste monde ! Prenant le relais d’un Conseil de sécurité paralysé à cause du veto américain, l'Assemblée générale de l'ONU a réclamé mardi 12 décembre «un cessez-le-feu humanitaire immédiat» à Gaza un texte non contraignant qui vise par sa majorité écrasante à mettre la pression sur Israël et son protecteur américain. Dans cette résolution adoptée par 153 voix pour, 10 contre (dont Israël et les États-Unis), et 23 abstentions sur 193 États membres, l'Assemblée s'inquiète de la «situation humanitaire catastrophique dans la bande de Gaza». Répondant à une demande sans précédent du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres qui craint un «effondrement total de l'ordre public» dans le territoire palestinien en guerre, elle «exige un cessez-le-feu humanitaire immédiat», réclame la protection des civils, l'accès humanitaire et la libération «immédiate et inconditionnelle» de tous les otages. Avant le vote, le Président de l'Assemblée générale, Dennis Francis, a déclaré que le monde était témoin d’un « effondrement sans précédent » d’un système humanitaire « en temps réel » et a jugé qu'il était grand temps d’instaurer un cessez-le-feu humanitaire immédiat.

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