Vahid Halilhodzic
Saliha Toumi
13.1.2022 2:06

Vahid Halilhodzic est aux anges après la victoire du Onze national lors de son premier match disputé lundi 10 janvier contre le Ghana....

Vahid Halilhodzic est aux anges après la victoire du Onze national lors de son premier match disputé lundi 10 janvier contre le Ghana. Le coach bosniaque est un excellent joueur qui sait botter en touche.

Selon vous, le Maroc a des chances solides pour remporter la 33ème édition de la CAN organisée par le Cameroun. Cette fois est la bonne ? En êtes-vous sûr ?  

Pour leur premier match, mes poulains ont assuré en battant le Ghana même si leur prestation n’a pas été très convaincante. Mais l’essentiel c’est la victoire.


La coupe sera ramenée au Maroc ?

Je ne vous promets rien. Cela ne dépend pas de moi. Mon rôle, en plus du coaching, consiste à vendre du rêve aux Marocains. Je suis grassement payé pour ça.


Je pense que nous avons des chances, sauf erreur fâcheuse. J’ai rempli mon contrat en faisant ce qu’il fallait, monter une équipe compétitive pour remporter le sacre. Aux joueurs de montrer ce qu’ils ont dans les pieds…Quant à moi, j'ai déjà atteint mon but.

Quel genre d’erreurs ?

Les erreurs et les imprévus sont nombreux : Un joueur qui marque contre son camp, qui rate un penalty ou le gardien de but qui prend un but pour s’être éloigné dangereusement de son carré... Il faut aussi se méfier du Covid. Le Covid est un adversaire sérieux qui risque de faire perdre une équipe en cas de contamination de ses meilleurs éléments. C’est pour cela que j’ai exigé des joueurs de s’enfermer à l’hôtel pour ne pas provoquer le virus.  


Autrement dit, la défaite peut venir des joueurs et du Covid mais pas des erreurs de l’entraîneur que vous êtes…Vous déclinez votre responsabilité d’entrée de jeu en cas d’énième déception. C’est malin ?  

C’est la règle n° 1. Il faut anticiper. Je connais trop la chanson pour ne pas prendre mes précautions et botter en touche dès maintenant.  


Et en cas du sacre des Lions de l’Atlas ?

C’est le rêve du peuple marocain qui a besoin de la coupe pour oublier les échecs précédents.  Pour moi, c’est la garantie de rester encore coach pour les années à venir. Autrement, je suis assuré d’être viré comme un malpropre à l’instar de mes nombreux prédécesseurs à qui les dirigeants de la fédération ont fait porter le chapeau des défaites de votre équipe de football. Dans mon contrat assez substantiel, autour de 1 million de DH par mois avec les avantages, il y a implicitement, entre autres la prestation de bouc émissaire consentant avec indemnités de licenciement assez conséquentes. Ce qui est génial avec le foot c’est que ce n’est pas footu pour tout le monde même en cas de contre-performance.

Les plus lus