Mohand Laenser, secrétaire général du MP
Saliha Toumi
13.5.2021 1:14

Une équipe du Canard a alpagué le leader du MP Mohand Laenser alors qu’il quittait la Fondation Al-Faquih...

Une équipe du Canard a alpagué le leader du MP Mohand Laenser alors qu’il quittait la Fondation Al-Faquih Tétouani où il a donné une conférence, histoire de lui faire dire ce qu’il n’a pas osé avouer, langue de bois oblige.  

Jeudi 6 mai, vous avez déclaré lors de votre passage dans le cycle des conférences ramadanesques de la Fondation Al-Faquih Tétouani que le MP œuvre pour reprendre sa place parmi les trois premiers partis du pays à l’issue des prochaines législatives…

C’est juste une profession de foi que j’ai l’habitude de lancer, à l’approche des échéances électorales, pour galvaniser les troupes qui, je vous l’avoue, ont fondu comme neige au soleil, et recruter de nouvelles notabilités moissonneuses de voix électorales.

Elles sont parties où, vos troupes ?

La majorité a migré vers d’autres partis plus attrayants que le MP alors que d’autres ont cessé de militer faute d’avoir été récompensés par des postes au pouvoir.  Les temps politiques étant devenus durs, on ne peut pas garantir des planques à l’ombre de l’État à tout le monde. Les places sont devenues rares et donc très chères.

Mais vous, vous êtes toujours là. Vous n’avez pas bougé…

Ma plus grande prouesse, c’est ma longévité politique exceptionnelle qui fait de moi le doyen des leaders partisans actuels. L’essentiel ce n’est pas de régler des problèmes, mais de savoir durer sans faire de vagues.  C’est tout un métier qui requiert patience, sang-froid et expérience.

Comment se porte le MP ?

À merveille. On n’en entend pas parler. Il ne parle pas, il n’agit pas. Mais il fonctionne avec la force de l’inertie.

À défaut d’être une grande formation politique, j’en ai fait une remarquable force d’appoint qui complète les tours de table politique.  Ce qui est essentiel en démocratie à la marocaine.

Quand comptez-vous passer la main ?

Lorsque le Maroc aura décidé de mettre fin à l’État d’urgence sanitaire. C’est-à-dire jamais.

Avez-vous un bilan à faire valoir ?

Au compteur, j’ai plus de 40 ans de vie politique et franchement très peu de réalisations. Mais comme vous dites, je suis là. Si certains résistent à la crise, moi j’ai résisté au temps et même à la pandémie.

Vous êtes aussi le président de la région de Fès-Meknès… Là aussi pas de réalisations à votre actif, je suppose…

Si, si. Quelques sorties occasionnelles qui ne mangent pas de pain et des inaugurations de chrysanthèmes qui se comptent sur les doigts d’une main.  

Avez-vous un programme ?

La défense de la culture amazighe, le développement du monde rural et notre maintien au gouvernement. Qui dit mieux ?

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