CANETON FOUINEUR

La guerre en Ukraine continue de faire flamber les prix des hydrocarbures au-delà du raisonnable

Un diesel à 15 DH le litre est dans le pipe...
La rédaction
10/3/2022 2:56

C’est l’heure noire ! Les prix à la pompe, dopés par la guerre en Ukraine et les sanctions occidentales, sont appelés à connaître...

C’est l’heure noire ! Les prix à la pompe, dopés par la guerre en Ukraine et les sanctions occidentales, sont appelés à connaître une nouvelle hausse vertigineuse d’ici à la fin du mois de mars dans les stations-service nationales. Le gasoil est vendu actuellement 11 DH le litre contre 13 DH pour l’essence. Ces deux carburants seront très bientôt inabordables pour la majorité des automobilistes. A 15 DH le litre, le plein de diesel sera hors de portée. Avec un baril qui selon certaines projections pessimistes peut dépasser les 200 dollars si le conflit russo-ukrainien perdure, les choses risquent donc d’empirer. Jusqu’où ? Difficile de faire des pronostics. Ce qui est certain c’est que cette flambée va alimenter davantage le cercle infernal du renchérissement des prix de nombreuses denrées alimentaires et faire souffrir encore plus les couches modestes. Les perspectives ne s’annoncent donc pas réjouissantes pour le consommateur ni pour l’économie marocaine dépendante des importations d’hydrocarbures. En général, le marché arrive toujours à imposer un plafond à l’envolée des prix. Cette limite est atteinte lorsque le prix devient si élevé que le produit concerné ne trouve plus preneur.  Or, le pétrole a le défaut d’être vital pour le fonctionnement de nombreux secteurs économiques, ce qui fait que le prix de rupture n’a jamais été atteint.

La situation actuelle rappelle la crise de 2021 qui a fait flamber le prix du pétrole. Avec cette différence de taille que  le prix du diesel n’a pas dépassé 10 DH le litre grâce à la subvention des prix à la pompe que le gouvernement de Abdelilah Benkirane, qui carburait au populisme,  a fait sauter en décrétant  la libéralisation du marché des hydrocarbures, entrée en vigueur le 1er  décembre 2015.

Quelle solution pour atténuer l’impact de ce nouveau choc pétrolier qui se dessine ? La suspension des taxes sur les produits pétroliers ?  C’est une excellente piste, Seulement l’État, sauf à lui trouver une autre source de compensation fiscale équivalente (30 milliards de DH par an), n’est pas disposé à renoncer à une telle manne, surtout dans la conjoncture difficile actuelle. La meilleure solution résiderait dans l’apparition mystérieuse d’un nouveau virus, que l’OMS pourrait baptiser Poutinium 22, qui pousserait les pouvoirs publics au Maroc et ailleurs à imposer un nouveau confinement général. Couvre-feu. Tous à la maison. Ce qui reviendrait à immobiliser le parc automobile et réduire drastiquement la circulation (et les accidents qui vont avec) et donc la consommation des carburants. Seul le confinement a montré sa grande capacité de faire plonger le pétrole. Le meilleur antidote à cette flambée folle et vertigineuse.

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