Absences remarquées du leader de l’Istiqlal

Qu’est ce qui va pas avec Nizar Baraka ? Le ministre de l’Équipement et de l’Eau était absent des trois réunions de travail restreintes présidées par le souverain au sujet du séisme du 8 septembre. Seuls étaient présents côté exécutif le Premier ministre Aziz Akhannouch, le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit, son collègue  du Budget Fouzi Lekjaa, la ministre de l’Habitat Fatima Zahra Mansouri et  sa consœur de l’Économie et des finances Nadia Fettah Alaoui…

Seul Nizar Baraka n’a pas assisté à ces réunions consacrées essentiellement au dossier du relogement des sinistrés et  à la reconstruction des zones sinistrées. Absence remarquée et étrange à la fois car le ministère qu’il dirige,  l’Équipement et l’Eau, est directement concerné par cette catastrophe naturelle pour avoir endommagé certaines routes dans le Haut-Atlas et  provoqué  le blocage de certaines autres du fait de la chute de plusieurs rochers.  Curieuse absence en effet. Quelle lecture politique donner à cette vacance ? Faut-il y voir le signe d’une disgrâce du ministre et chef istiqlalien ? Une chose est sûre : Ce n’est pas la seule absence énigmatique  de ce dernier au cours de ces dernières d’une activité  concernant directement son ministère. M. Baraka n’a pas non plus été de la visite  de terrain effectuée le lundi  29 août  par le Premier ministre Aziz Akhannouch  à El Arjate, point d’interconnexion entre les bassins de Sebou et  du Bouregreg. Il s’agit de la mise en service de la première tranche du méga-chantier l’autoroute de l’eau qui a nécessité un investissement global de 6 milliards de DH. Les équipes techniques qui ont veillé à la réalisation de ce projet étaient toutes là. Mais pas  Nizar Baraka ! L’absence de M. Baraka est trop flagrante pour ne pas susciter des questions.  

Selon un dirigeant du parti de l’Istiqlal, M. Baraka n'a pas apprécié que M. Akhannouch ne l’ait pas invité à assister à cette activité qui relève directement de son département dont il est l’initiateur.  Notre interlocuteur reconnaît l’existence d’une brouille entre les deux hommes sans pour autant en préciser la nature ni les raisons. Mais qu’est ce qu’il a dû commettre de si grave pour que le patron des istiqlaliens devienne à la fois impraticable et imbuvable ?