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Coronavirus oblige, le Canard évite de se poser dans des endroits trop peuplés, l’annonce de l’arrivée de la maladie au Maroc a eu raison de son courage. Il cherche donc de petits restaurants (propres), où il fait bon se sustenter. 

L’oiseau met ses baskets et décide sortir marcher un peu, histoire de dénicher un restaurant sympa sans être dérangé par les embouteillages. A force de déambuler et réfléchir à tout et rien en même temps, il se retrouve, sans le faire exprès, dans le quartier historique des Habous de Casablanca.

Quel bel endroit, propre, bien rangé et surtout artistique. Le Bec se souvient avoir été invité à un vernissage dans ce beau quartier. 

En premier lieu, un café plein de touristes sirotant un thé à la menthe avec des sucreries de chez Bennis. Puis des petits restaurants. L’un d’eux se nomme Zayna. Bon un restaurant qui porte le nom de son propriétaire, normalement, l’oiseau moqueur n’aime pas trop, mais sur TripAdvisor, les critiques semblent plutôt encourageantes et les photos alléchantes ! 

Il décide donc de se poser dans ce petit havre de paix. A peine trois touristes. Visiblement, les affaires ne marchent pas fort en ce moment pour la capitale économique. 

Le bec hésite entre la première terrasse principale, la seconde qui donne sur une ruelle ou la salle. Cette dernière est sombre et présente un buffet bizarre. Il y avait du matériel de cuisine de traiteur à la vue de tous. Pas très esthétique. On se croirait dans une cuisine d’un mariage. Si le restaurant fait aussi traiteur, grand bien lui en fasse, une carte aurait suffi à le préciser, nul besoin de laisser là le matériel de la fête de la veille !

De toute façon il y fait trop sombre. Le Bec décide alors de s’asseoir dans la petite terrasse en ruelle, très calme et très discrète. Le serveur vient immédiatement à sa rencontre lui proposer le menu. 

C’est vraiment du 100% marocain. Des tajines à 90 dirhams : tomate caramélisée, potiron, pruneaux, viande hachée, berbère, végétarien, avec à chaque fois la possibilité de choisir entre la viande ou le poulet. Des couscous, des bricks à la viande hachée, des sucreries marocaines… 

Bref, tout à l’air appétissant, même les petits déjeuners ! Le Bec se penchera sur le tajine au potiron caramélisé. Le potiron est un excellent légume, aux saveurs sucrées qu’il est parfois difficile de cuisiner. Il faut avoir une main légère sur la cuisson tout en ne le servant pas cru. Le plus facile étant de le cuire à la vapeur. Mais nous ne sommes pas là pour de la facilité et si c’est le cas, alors le tajine ne devrait pas être au prix de 90 dirhams. 

Afin de patienter, Le Bec commande un verre de jus d’amandes à la fleur d’oranger. Il arrive sur sa table quelques minutes après. Le fait qu’il ne soit pas froid prouve qu’il vient d’être réalisé. Un bon point. 

Première gorgée. Le Bec sent aussitôt la présence d’amandes. Lorsqu’il était plus petit, sa Dada (nounou marocaine), lui en faisait, mais elle prenait soin de passer le jus au tamis pour qu’il n’ait pas à ressentir cette partie grumeleuse au fond de la gorge. 

En même temps, l’amande est une bonne source de vitamine E et constitue un excellent antioxydant, alors il vaudrait peut-être mieux le garder ainsi, comme le fait ce restaurant. S’il y a une chose que Le Bec Tranchant pourrait ajouter, c’est un conseil : un verre d’eau avec ce jus, car il assèche la gorge autant, voire plus, qu’un café ! 

Une petite demi-heure après, arrive le tajine. Un tajine ça cuit lentement, c’est donc un second point positif qu’il ne soit pas servi plus rapidement. S’il était servi plus vite, la viande serait cuite à feu plus vif, plus rapidement, et serait donc trop dure. 

Cette viande parlons-en. En dessous de l’amoncellement de potiron caramélisé, se trouve un immense morceau de viande. Pour vous donner une idée, elle est aussi grande que le tajine. Non ce n’est pas une blague, ce n’est pas un morceau de viande, c’est un morceau de choix ! Immense, à manger à deux ! 

Goutons et arrêtons les bavardages. Le potiron est doux, très mou, mais pas aplati comme une purée, pari réussi. La cuisson de ce légume est délicieuse et très épicée. 

La viande, quant à elle, on lui chanterait La bohème les yeux fermés. Car oui, elle nous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître ! Une cuisson façon grand-mère, avec encore cette petite différence d’épices. 

Si Le Bec insiste sur ces épices, c’est que sur place il les a adorés, mais qu’après il a payé cher. Sa langue l’a quelque peu brûlé pendant 24 heures. Peut-être est-il trop sensible. Il a donc demandé des nouvelles de la personne qui l’accompagnait. Idem, une petite brûlure sur le bout de la langue qui a du mal à partir. 

Au moment de payer, le serveur nous demande si c’est notre première fois dans ce restaurant. Il nous fera une remise d’une quarantaine de dirhams sur les tajines, histoire de nous fidéliser!  Bon geste commercial ! 

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