La CDU (Union chrétienne-démocrate) d'Angela Merkel a essuyé une cuisante défaite le 14 mars  dans deux élections régionales allemandes. Pas vraiment une surprise. Presque tout le monde s’attendait à ce que le parti de centre-droit de la chancelière se dirige vers une nette défaite face à des gouverneurs populaires de gauche dans deux États allemands dimanche, selon les projections. Les projections des chaînes de télévision ARD et ZDF, basées sur les sondages de sortie et un décompte partiel des voix, indiquaient que les partis des « gouverneurs populaires » dans deux États du sud-ouest du pays arriveraient en tête. Les Verts étaient en tête dans le Baden-Wuerttemberg et les sociaux-démocrates de centre gauche en Rhénanie-Palatinat. Les deux landers sont les premiers des six qui éliront leur législature régionale cette année, avant les élections fédérales qui désigneront le futur parlement, et donc un nouveau chancelier, en septembre. Ainsi, les deux scrutins régionaux qui ont eu lieu en au pays de Goethe ont reconduit les dirigeants écologiste et social-démocrate en place, tandis que les conservateurs ont enregistré une défaite historique.

Cette bérézina, qui ne manquera pas de perturber davantage les projets post-retraite de Merkel, dont l’image est déjà ternie par sa gestion calamiteuse de la crise sanitaire,  est un « Premier test négatif » pour Armin Laschet), titre à la une la Tageszeitung, de Berlin. Alors que le nouveau patron de la CDU (Voir le Canard N°633, « à peine arrivé à la tête du parti », encaisse un revers historique dans les Länder du Bade-Wurtemberg et de Rhénanie-Palatinat, dans le sud-ouest de l’Allemagne, à six mois des élections au Bundestag et de la désignation du successeur d’Angela Merkel à la chancellerie. Le vert Winfried Krestchmann a été réélu pour un troisième mandat à Stuttgart et la sociale-démocrate Malu Dreyer a été reconduite également à Mayence. La CDU perd, quant à elle, 2,9 points dans le Bade-Wurtemberg et 4,1 points en Rhénanie-Palatinat, par rapport au scrutin de 2016.