Un jeune Premier ministre qui ne fait pas l’unanimité…

C’était annoncé , c’est désormais officiel. Gabriel Attal est devenu mardi 9 janvier 2023 le plus jeune Premier ministre de l’histoire...

C’était annoncé , c’est désormais officiel. Gabriel Attal  est devenu mardi  9 janvier 2023 le plus jeune Premier ministre de l’histoire de la Ve République sous Emmanuel Macron.

Déjà plus jeune ministre de la Ve République, plus jeune ministre de l’Éducation nationale et désormais plus jeune Premier ministre à 34 ans - il vole le record à Laurent Fabius nommé par François Mitterrand en 1984 à l’âge de 37 ans -, il est aussi le premier chef de l’exécutif à parler sans complexe de son homosexualité.
La nomination de l’ancien ministre de l’Education nationale à Matignon met un terme à plus d’un an et demi de gouvernance  d’Elisabeth Borne. Ce nouveau chef de gouvernement engendre, logiquement, aussi de nombreuses réactions. Dans le camp présidentiel, Gabriel Attal est encouragé, encensé  et félicité pour ses nouvelles fonctions. Comblée par cette nomination, SOS Homophobie a salué  pour sa part le fait qu’« être homosexuel ou gay aujourd’hui ne soit plus un obstacle à l’exercice de fonctions de premier rang », tout en rappelant  que « ce qui est important ce sont les actes ». L’opposition, comme prévu,  a livré des commentaires  au vitriol, à l'annonce de la nomination de M. Attal.
Jean-Luc Mélenchon a été l’un des premiers à réagir à sa nomination. Le chef de file de la France insoumise (LFI) dénonce le fait que « la fonction de Premier ministre disparaît. Le monarque présidentiel gouverne seul avec sa cour. Malheur aux peuples dont les princes sont des enfants ». Toujours à LFI, Manuel Bompard estime que la macronie, «minoritaire », « se replie sur elle-même. Attal, responsable du fiasco "Parcoursup", camoufleur de l’affaire Benalla   et ministre de l’austérité budgétaire, est promu ». Le député LFI François Ruffin ne se fait pas d’illusion et prédit qu’après la « vingtaine de 49.3, une réforme des retraites à marche forcée contre les citoyens, contre les syndicats, contre l’Assemblée » sous la gouvernance d’Élisabeth Borne, c’est au tour de « Gabriel Attal de poursuivre l’œuvre macroniste, toujours au profit des puissants, contre la vie des gens ».
Olivier Faure, premier secrétaire du PS, estime de manière assez concise qu'« Emmanuel Macron se succède à lui-même». «La feuille de route du nouveau Premier ministre : indexer les salaires sur l’inflation, remettre le travail au cœur du projet France », prévient pour sa part Fabien Roussel , secrétaire national du PCF.

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