Facebook a décidé vendredi 4 juin de maintenir le bannissement de Donald Trump de Facebook et Instagram au moins jusqu’à janvier 2023, c’est-à-dire 18 mois de suspension. À cette date, la société qui gère les deux réseaux sociaux les plus utilisés dans le monde réévaluera le risque que représente l’ancien président américain pour la sécurité publique et verra s’il sera de permettre de l’autoriser à revenir sur ses réseaux. « Nous évaluerons les facteurs externes, notamment les cas de violence, les restrictions aux rassemblements pacifiques et d'autres marqueurs de troubles civils », a déclaré l'entreprise dans un billet posté sur un blog. « Si nous déterminons qu'il existe toujours un risque sérieux pour la sécurité publique, nous prolongerons la restriction pour une période déterminée et continuerons à réévaluer jusqu'à ce que ce risque se soit éloigné. »

Si Trump est autorisé à revenir sur le service, il y aura un ensemble sanctions strictes rapidement croissantes qui seront déclenchées si Trump enfreint à nouveau les règles de modération du contenu de l'entreprise, a déclaré Facebook. Cette suspension de deux ans empêchera Trump pour communiquer avec ses partisans sur Facebook ou Instagram jusqu'après les élections de mi-mandat américaines de 2022. Facebook a suspendu les comptes de Trump après l'invasion du Capitole par des hordes de partisans de Trump le 6 janvier dernier.

La décision était l'action la plus agressive de Facebook contre Trump au cours de son mandat de quatre ans. Quelques semaines plus tard, Facebook a soumis l'interdiction à son conseil de surveillance, déclarant qu'étant donné l'importance de la suspension, « nous pensons qu'il est important que le conseil l'examine et émette un jugement indépendant sur l'opportunité de la maintenir.» En mai, le conseil de surveillance indépendant de Facebook a décidé de confirmer le choix de l'entreprise de suspendre les comptes de Trump. Dans sa décision, le conseil a toutefois noté que Facebook devait réévaluer la manière dont il modère le discours des dirigeants politiques, présenter clairement ces règles au public et déterminer la durée appropriée de la suspension de ces utilisateurs. La société a déclaré qu'elle avait déterminé qu'une suspension de deux ans était la durée appropriée.