Mohamed Benamour remettant la plaque commémorative de l'événement à Nicolas Sarkozy.

Fondateur et président du Conseil du Développement et de la Solidarité (CDS), Mohamed Benamour a mis les petits plats dans les grands...

Fondateur et président du Conseil du Développement et de la Solidarité (CDS), Mohamed Benamour a mis les petits plats dans les grands pour accueillir son illustre hôte et grand ami du Maroc, Nicolas Sarkozy, dans sa mythique propriété au style mauresque qui respire la convivialité de la tradition marocaine :  le centenaire Palace Tour Hassan à Rabat.

L’ex-président de la république française (2007-2012) a débarqué dans la capitale mercredi 13 décembre en milieu d’un après-midi  pluvieux  pour animer une conférence autour de son dernier livre, le temps des combats- ouvrage qui retrace ses années à l'Elysée de 2009 à 2011- lequel s’est vendu selon son éditeur Fayard à 18.500 exemplaires depuis sa sortie le 22 août 2023.

L’accueil qui a été réservé à Sarkozy par le maître de céans, qui dans son mot de bienvenu a  planté le décor avec des mots simples et forts, était à la hauteur de l’amitié qu’il revendique avec les accents de la sincérité pour le Maroc et les Marocains. Chaleureux et communicatif comme à son habitude, décontracté et parfois enjoué, l’ex-locataire de l’Élysée s’est exprimé devant un parterre de quelque 200 VIP issus de divers horizons ( politique, économique, diplomatique et médiatique) dans une  belle salle spacieuse, pavoisée à la couverture de son livre dont un exemplaire était déposée en guise de cadeau sur toutes les  chaises. Il y avait là aux premières loges  le conseiller du Roi André Azoulay, le ministre de l’Enseignement supérieur Abdellatif Miraoui, le patron du  Conseil supérieur de l’Éducation Habib El Malki, le trésorier général du royaume Noureddine Bensouda, le président du Crédit agricole du Maroc Mohamed Fikrat, l’ambassadeur de France à Rabat Christophe Lecourtier et Éric Besson, ministre  sous le mandat de M. Sarkozy, aux manettes depuis 2019  de la filiale marocaine du groupe suisse Sicpa.  

Le grand invité du CDS donne d’emblée le ton. « J'aime le Maroc et les Marocains », a-t-il déclaré , en saluant la clairvoyance du roi Mohammed VI, « un grand dirigeant, qui représente une chance pour le royaume » tout en faisant cette confidence intime : « Je me reconnais tellement dans votre susceptibilité, j'aime la classe des Marocains, leur allure, je peux être moi aussi parfois Marocain », lâche l’enfant prodige de la chiraquie

dont le tropisme marocain a un côté chiraquien manifeste qui parle très fort au Royaume et à ses arcanes séculaires. La longue brouille franco-marocaine, qui est en train d’être dépassée, trouve en grande partie son origine  dans la méconnaissance de la Macronie du Maroc  et de ses nuances…Si Nicolas Sarkozy  ne le confesse pas directement , il le laisse entendre dans un style tout en allusion et en finesse.

«Le roi Mohammed VI est un homme de large culture et d’une finesse intellectuelle éblouissante. Combien de fois ai-je été impressionné par sa capacité à anticiper les évènements et à garder le cap de sa vision pour le royaume?», écrit Nicolas Sarkozy dans son livre tout en  évoquant  la manière dont le Souverain a géré avec clairvoyance la crise du  «Printemps arabe» qui mal tourné dans certains pays de la région. Sur  le dossier du Sahara,   Sarko le Marocain, qui sera reçu plus tard par le chef du gouvernement Aziz Akhannouch, a réitéré sa conviction pour sa marocanité , « une position constante de ma part depuis le règne de Feu Hassan II ». Pour le reste de la conférence animée avec brio par Mustapha Mellouk et Thami El Ghrofi, l’ex-président français a déroulé, au gré des questions, sa vision du monde , un monde en proie aux crises et aux tourments :  Afrique, Proche-Orient, mondialisation, ONU…

Lors de son intervention, M. Sarkozy a par ailleurs  salué  le génie du Maroc, qui a su bâtir une économie solide, malgré les aléas régionaux et l'absence de ressources hydrocarbures, tout en réussissant « la conciliation entre modernité et identité ». L'ex président a critiqué l'attitude de la France, en l’invitant  à « changer son regard, car le monde d'aujourd'hui est tout sauf comme celui d'hier ». Dans son livre, Nicolas Sarkozy a plaidé pour que la France ne se trompe ni d’amis ni d’ennemis. Pour l’ancien ministre de Chirac le principal allié de la France, le «pays frère» en Afrique du Nord est bien le Maroc. Parole du beau Sarko !

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